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Scintillante… J’habille le sapin de Noël

Commençons notre texte du jour par une courte et facile devinette…
Je suis souvent ronde et colorée, et accrochée délicatement sur les branches des sapins… Qui suis-je ?
Vous l’aurez deviné, une boule de Noël bien sûr !

Aujourd’hui devenue une institution sur nos sapins, la boule de Noël est pourtant née par hasard en 1858, suite à une année de récolte peu fructueuse. En effet, une grande sécheresse s’était abattue sur les Vosges du Nord cette année-là, et priva la population des fruits, qui servaient également à orner le sapin de Noël. A l’époque, les hosties, les pommes rouges et autres fruits secs étaient privilégiés pour sa décoration.

Mais face à ce coup du sort, il fallut trouver une alternative, la tradition autour de la décoration du sapin étant alors très importante. Un souffleur de verre de Goetzenbruck tenta de compenser cette injustice en soufflant quelques boules en verre. Il imagina à lui seul une invention qui traversera les cultures et les générations. La 1ère boule, nommée « Vergo » (Verrerie de Goetzenbruck) était somptueusement décorée.

  • Noël 2019
  • Noël 2019

Pour la créer, le souffleur démarre par l’opération dite de « cueillage ». Il prélève d’abord dans le creuset avec le bout de sa canne creuse une boule de verre en fusion, aussi appelée la paraison. Il fait tourner sa canne sur elle-même jusqu’à ce qu’un morceau suffisamment gros se soit formé à l’extrémité de la canne. Il roule ensuite la boule de verre sur le « marbre », une plaque d’acier, afin de la centrer parfaitement.

Le soufflage consiste ensuite à introduire de l’air dans la masse vitreuse encore à l’état visqueux en soufflant par la bouche dans la canne creuse. L’opération est renouvelée plusieurs fois après des réchauffements successifs afin d’obtenir une masse de verre suffisante pour créer l’objet. On ébauche ensuite la forme en effectuant des mouvements de moulinet et de balancier. L’objet est façonné ou manipulé à l’aide de ciseaux et d’une mailloche, cube de bois évidé qui permet d’arrondir et d’ovaliser la boule. On fixe enfin le verre au « pontil », sur une barre d’acier, et on le détache de la canne d’un coup sec. La pièce achevée est placée dans un four à recuire qui permet un refroidissement progressif afin d’éviter que le verre n’éclate.
Un réel savoir-faire ! Cette innovation se répandit très vite dans le reste de la France, et en Allemagne. Dans les années 1950, plus de 200.000 boules étaient exportées à travers le monde. Elles étaient fabriquées dans les sites verriers de Goetzenbruck et Meisenthal. Les boules de Meisenthal soufflées à la canne sont réputées être incassables contrairement à celles soufflées au chalumeau.

Depuis 1999, la boule de Noël traditionnelle de Meisenthal est revisitée chaque année par des créateurs, qui lui donne une allure et une forme originale : en goutte, cumulus, silex, ovni, artichaut, ampoule, … Ces boules sont encore aujourd’hui fabriquées de façon artisanale à Meisenthal.
D’autres boules de Noël artisanales seront à dénicher ce week-end sur notre Marché de Noël. Pascal Hausser, spécialiste en art populaire alsacien, vous présentera ses créations authentiques et colorées et vous proposera de personnaliser vos boules de Noël… Il y en aura pour tous les goûts !

Venez nous rendre visite ce week-end, ouverture du Marché de Noël samedi de 14h à 19h et dimanche de 11h à 18h.

Ce 11 décembre, il fallait trouver :

Quel est le nom de la 1ère boule de Noël réalisée par les maîtres verriers ?

La 1ère boule de Noël s’appelait Vergo.